Parasite

Parasite

Le film : Parasite

De Bong Joon-ho
Avec Song Kang-Ho, Lee Sun-kyun, Cho Yeo-jeong
Genre Thriller
Nationalité sud-coréen

Synopsis
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Toute la famille de Ki-taek est au chômage, et s’intéresse fortement au train de vie de la richissime famille Park. Un jour, leur fils réussit à se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez les Park. C’est le début d’un engrenage incontrôlable, dont personne ne sortira véritablement indemne...

En savoir plus sur le film : bande annonce, critiques de la presse

Positif
par Hubert Niogret
[...] une revanche de classe, à la fois burlesque et effrayante que le cinéaste réalise d’autant plus brillamment qu’il sait à la fois filmer le surprenant, l’inattendu, l’explosif, le calme et l’interrogatif.

Première
par Gaël Golhen
Bong Joon-ho revient au thriller explosif et en Corée pour une nouvelle satire politique et sociale imparable. Drôle, violent, baroque, maîtrisé : une Palme d’Or imparable

Les Fiches du Cinéma
par Thomas Fouet
Retour au sommet pour Bong Joon Ho qui, avec cette farce tragique rejouant la lutte des classes en milieu domestique, n’a pas volé sa Palme d’or


Télérama

Critique par Jacques Morice
Drôle, hargneux, inquiétant… Le cinéaste orchestre d’une main de maître l’affrontement de deux familles que tout oppose. Une grande Palme d’or, populaire et réjouissante.
Voici la famille Ki-taek. Ils sont quatre à vivoter dans un sous-sol miné par l’humidité, où sont entassés en piles hautes des cartons à pizza. Ils se débrouillent comme ils peuvent, avec toutes sortes de combines. Il y a les parents et leurs enfants, deux jeunes adultes. Le père, chauffeur, est au chômage, la mère ne travaille plus, la fille est surtout douée pour la contrefaçon, le fils va arrêter ses études. De quoi faire pleurer dans les chaumières ? Pas vraiment. Car une bonne humeur règne au sein de cette famille unie de profiteurs sans scrupule, un peu affreux, sales, mais pas encore méchants. Pour le moment inoffensifs, ils prennent la vie du bon côté, trinquent et rotent volontiers tous ensemble dès qu’une bonne opportunité se présente. Justement, en voici une. Le fils a été recommandé par un ami pour assurer des cours particuliers d’anglais à la jeune fille d’une famille richissime, les Park. Leur villa est une merveille d’architecture moderne et épurée. C’est d’abord une gouvernante qui le reçoit. Puis il voit la mère, très chic, affable, mais aussi un peu lunaire. Il est engagé. Peu après, il fait venir sa sœur.
Pour la suite, on évitera d’en dire plus… Car Dieu sait que de surprises en retournements de situation (notamment un twist dément, au mitan exactement), ce sixième film de Bong Joon-ho (Memories of murder, The Host, Snowpiercer…), grand de Corée, en regorge. Servie par un scénario extrêmement habile et original, la Palme d’or 2019 offre un cocktail détonant de satire grinçante et de thriller sociopolitique, dont la conduite du récit laisse pantois (1) . On pourrait aussi parler de farce (il y a des moments de grande bouffonnerie), de film de terreur, d’allégorie sur l’atomisation violente de la Corée du Sud ultralibérale...

(1) Parasite a également reçu à Cannes le Prix des cinémas art et essai, créé cette année par l’Afcae (Association française des cinémas art et essai).


Bande annonce

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http://ail-eyguieres.org/-Annee-2018-2019-.html