Le film
Comédie dramatique
Afghanistan - France / Réalisé par Louis Meunier durée : 1h24
Sortie février 2019
avec Roya Heydari, Farid Joya, Ghulam Reza Rajabi
Le synopsis
A Kaboul en Afghanistan, quatre étudiants assoiffés de vie décident d’accomplir un projet audacieux : rénover un cinéma abandonné, qui a miraculeusement survécu à 30 ans de guerre. Comme un acte de résistance contre le fondamentalisme des talibans, ils vont aller au bout de leur rêve pour la liberté, la culture, le cinéma…
En savoir plus sur le film
Bande annonce
Critiques
Télérama
La critique par Samuel Douhaire
En Afghanistan, quatre étudiants décident de rouvrir un cinéma abandonné, malgré les pressions des talibans… Difficile, souvent, de distinguer ce qui relève de la fiction ou du documentaire dans ce film aux allures de reportage sur le vif : l’équipe de tournage a elle-même rénové une ancienne salle dans l’espoir de créer un centre culturel et, comme les personnages de Kabullywood, a été victime d’un incendie, puis d’un attentat.
Une sensation d’urgence, de danger que l’on retrouve dans un récit plein d’énergie, inspiré par les codes du cinéma populaire afghan d’avant la guerre. Le témoignage saisissant sur la vie quotidienne à Kaboul se double d’un éloge vibrant de la culture comme arme de résistance à l’oppression. Et les quatre jeunes comédiens (deux d’entre eux ont rejoint, depuis, le Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine) sont remarquables.
Positif
par Yannick Lemarié
Louis Meunier ne cherche pas à embellir la réalité, mais il refuse de la simplifier au point de donner à son drame, du moins dans la première partie, les accents d’une comédie. Pour cela, il peut compter sur une caméra légère, sur une musique sensible et, surtout, sur la belle énergie de ses comédiens qui, plutôt que de s’affliger, préfèrent prendre leur destin en main jusqu’au bout.
Première
par Sophie Benamon
En Afghanistan, dans les années 2000, après le départ des talibans, l’espoir était revenu. Le Français Louis Meunier y était et a imaginé une folle entreprise, comme un acte de résistance contre le fondamentalisme : tourner une fiction qui raconte la réouverture d’un cinéma de Kaboul, tout en le reconstruisant. En 2014, le réalisateur y est parvenu malgré les obstacles (incendies, attentats, menaces...). Certains ont d’ailleurs été intégrés au scénario. Kabullywood, c’est l’espoir de voir l’art l’emporter sur l’obscurantisme. Le film est joyeux, romantique, grave. Illuminé de la figure combattante de la comédienne Roya Hedari, il témoigne d’un passé aujourd’hui révolu : l’espace de cet instant où la culture a éclairé Kaboul. Ne le ratez pas.
Transfuge
par Damien Aubel
[...] le film de Louis Meunier réussit ce petit miracle : faire entendre les battements de coeur de l’amour fou dans la camisole fondamentaliste qui garotte Kaboul.