"Kiss and cry"

"Kiss and cry"

Film de : Lila Pinell, Chloé Mahieu —2017
France
Durée : 1 h 18

Le film sera présenté par "Vive le cinéma" et suivi d’un échange avec la salle en présence de Roger Milhau, champion d’Europe du 8oo mètres, entraineur national d’athlétisme, préparateur physique de Surya Bonaly et de Raouf Ouassaaelbel, coureur à pied, entraineur d’athlétisme à Eyguières course, organisateur de la "Corrida des Alpilles".

Synopsis :
Sarah, 15 ans, reprend le patin de haut niveau au club de Colmar, sans trop savoir si elle le fait pour elle ou pour sa mère. Elle retrouve la rivalité entre filles, la tyrannie de l’entraineur, la violence de la compétition. Tandis que son corps est mis à l’épreuve de la glace, ses désirs adolescents la détournent de ses ambitions sportives…

En savoir plus sur le film :

Bande annonce :

Critiques de la presse :

Télérama :

Par Jérémie Couston

« On ne peut pas sauter quand on devient grosse comme une bonbonne ! Si tu continues, tu finiras assistante de direction ! » Ainsi s’exprime Xavier, entraîneur raisonnablement sadique d’une ribambelle de gamines qui ont choisi de mettre de côté leur enfance et leur jeunesse pour devenir des championnes de patin à glace, à Colmar. Patinoire matin, midi et soir, avant et après le collège. Et compétitions en fin de semaine. Une vie de chien, accentuée par les ­rivalités au sein du club, et qui commence à peser sur les épaules de Sarah, 15 ans et des désirs adolescents qui la dépassent.

Après un documentaire sur le même sujet et avec les mêmes personnages (Boucle piqué, 2014), le duo de réalisatrices a imaginé ce film hybride, qui insuffle de la fiction et de l’onirisme dans une réalité déjà passionnante. Mélange concluant, jolie performance

Première

Christophe Narbonne

Remarqué lors du dernier Festival de Cannes (il était présenté à l’ACID), le premier long métrage de Chloé Mahieu et Lila Pinell, issues du documentaire, surfe sur la mode du docufiction. On y suit les mésaventures de Sarah, jeune patineuse confrontée à l’exigence de la compétition, à la découverte de la sexualité et aux querelles familiales. Les deux réalisatrices s’amusent à pervertir les codes narratifs, comme dans cette scène post-générique de début qui montre en plan-séquence fixe une jeune fille et sa mère dialoguer avec l’entraîneur de la première. D’un réalisme saisissant et désarmant (il est question d’une blessure irréversible pour l’apprentie patineuse), elle introduit l’idée que nous sommes face à un documentaire sur le sport de haut niveau, avec ses éducateurs impitoyables et ses parents déboussolés. On se trompe d’autant plus qu’il n’y a pas Vincent Lindon pour nous avertir que Kiss & Cry est une pure fiction, jouée par des amateurs et quelques pros méconnus ...Lire la suite